Intiwawa, à Arequipa (Pérou) : une super ONG 100% utile, dédiée à l'éducation, l'autonomisation des femmes et la santé
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
Intro
Pendant mon voyage au Pérou, en février 2025, j’ai eu la chance de faire quelques jours de bénévolat au sein de l’ONG Intiwawa, au centre Casa Intiwawa situé à Mollebaya une petite ville à côté d’Arequipa, une magnifique ville coloniale du Pérou et l'une des + belles villes du pays.
J’avais trouvé cette ONG en faisant des recherches en amont de mon voyage autour des ONG au Pérou, et ses domaines d’intervention m’ont semblé particulièrement pertinents : l’éducation, l’émancipation des femmes, la santé, physique mais aussi mentale.
Comme j’y étais pendant les grandes vacances d’été au Pérou (qui commencent à Noël et se terminent généralement en mars), les activités habituelles de l’association étaient remplacées par le programmes Vacaciones Utiles (Vacances Utiles), une série d’activité proposées aux élèves dans l’esprit centre aéré..
J'ai adoré l'expérience, rencontrant des enfants si attachants, joyeux et malicieux malgré les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles ils vivent, chacun.e avec sa personnalité, entre les + sages cherchant l’aval du professeur, et les + rebelles et malicieux faisant des bêtises (gentilles), nouant entre eux de vraies relations d’amitié.
L'ONG, dont le nom signifie "Enfants du soleil "en quechua porte décidément bien son nom!!
J'y ai aussi rencontré un staff super motivé (les "profe", pour "profesor") créatif, impliqué, généreux et débrouillard, toujours prêt à aider les enfants & ados et à leur proposer des activités ludiques et originales!
Pendant ces quelques jours, j'ai observé, écouté, discuté, un peu enregistré - et beaucoup photographié! J'ai bien sûr aussi essayé d'aider à des tâches diverses et variées lorsque je le pouvais. Croyez-moi ou non, j'ai même cuisiné (si, si, j’vous jure… bon, enfin en tartinant de la confiture sur du pain, et en épluchant des œufs!!). J'ai codé un message pour un escape game maison. J'ai tiré le portrait de Leah et Luis l(la nouvelle directrice générale et le président) qui avaient besoin d’une belle photo pour le rapport annuel de l'association et pour le site internet.
L’article et les photos qui suivent sont le fruit de ces quelques jours passés si vite chez Intiwawa, et de mes échanges avec Leah et Luis mais aussi avec les bénévoles (mention spéciale à Daniel, Miranda et Chris) et tous les enfants si attachants…
Les domaines d’action de l'ONG Intiwawa au Pérou
L’association a 4 domaines d’action :
1) L’éducation (Yachay – connaissance en quechua)
Ce programme consiste principalement à aider les enfants et adolescents de 6 à 15 ans en soutien scolaire, mais aussi en cours de maths, d’anglais, sport ou encore arts plastiques.
En 2024, ce sont 65 élèves qui ont été aidés grâce à ce programme.
2) Le travail des femmes (Warmi – femmes en quechua), aussi appelé les « madres luchadoras »
Une activité a été lancée + récemment pour les mères : un atelier pour apprendre à tisser, le but étant que les femmes puissent en tirer des ressources économiques et que cette activité soit auto suffisante. Avec aussi un cercle vertueux, puisque de nombreuses mères apprenties deviennent à leur tour enseignantes pour d’autres mères apprenties, et ainsi de suite.
Les madres (mères) acquièrent un très haut niveau de compétence en tricot à la main et se forment aussi au tissage à la machine et au crochet. Elles fabriquent des tissus, vêtements, comme le chullo (le bonnet péruvien traditionnel), de petits lamas (dont les touristes sont si friands !!), qu’elles vendent ensuite à des magasins ou hôtels (par exemple au luxueux hôtel Katari, Plaza de Armas à Arequipa), ou lors d’évènements comme la fête d’Arequipa en juin ou le FIA (Feria Internacional de Arequipa) en août.
En tout, ce sont ainsi 611 produits qui ont été vendus au total en 2024
3) Psychologie (KUSI)
Grâce à des partenariats avec des universités locales, des étudiants animent des ateliers hebdomadaires pour les jeunes du programme Yachay et les élèves en ressentant le besoin suivent des séances individuelles avec le psychologue de l'associaiton.
100 élèves et parents ont ainsi bénéficié des services du psychologue en 2024.
4) Santé : QALI
Grâce à ce programme, des examens médicaux sont proposés gratuitement à la Casa Intiwawa aux élèves et leurs familles, et des évènements de prévention contre des maladies (ex : le cancer de l'utérus) en partenariat avec une clinique de la ville.
Intiwawa en 4 dates clé
· 2005 création Intiwawa a Mollebaya par Lionel, un psychologue et ses amis
· 2007 création de l’entité allemande Intiwawa E.V.
· 2012 construction du centre communautaire Casa Intiwawa
· 2023 second étage du centre communautaire Casa Intiwawa avec une salle de couture pour le projet Warmi (et l’intention d’y ouvrir une bibliothèque)
L’équipe
C’est grâce au dévouement sans limite, à l'énergie et à l'expertise d’une équipe en or (essentiellement bénévole), à la fois locale et internationale, qu’Intiwawa est ce qu’elle est !
Intiwawa compte 6 salariés :
· Leah (directrice générale, fraîchement arrivée, américaine de Chicago habituée à travailler en espagnol – même aux USA elle bossait avec mexicains, et elle a vécu en Colombie…)
· Luis (président, qui a aussi un autre job à côté à mi temps)
· Isadora (la cuisinière, qui habite dans la Casa Intiwawa)
· Claudia à la finance
· Une psychologue
· Shirley (étudiante en marketing) pour les sujets marketing / comm / réseaux sociaux
Et bien sûr une équipe de bénévoles de compétition !
Parmi les bénévoles locaux, on compte de nombreux étudiants en psychologie, en éducation et en travail social envoyés par des universités locales.
Ou d’autres étudiants d’Arequipa : c’est le cas de Christian (étudiant en finance) ou Shirley (étudiante en marketing).
Ou même des professionnels qui travaillent dans le secteur social (comme Daniel, qui a étudié finance, et est scout depuis son enfance, et qui travaille aujourd’hui depuis peu pour de la gestion de projets pour une ONG péruvienne chargée de former les gens dans des zones rurales minières, Peru Avanze)
Parmi les internationaux, beaucoup de bénévoles viennent d’Allemagne notamment, grâce à un programme de volontariat allemand bien huilé et des organisations envoyant de nombreux bénévoles au Pérou et dans de nombreux pays en voie de développement.
Être bénévole à Intiwawa, c’est aussi la possibilité de se former et d’acquérir de nouvelles compétences. En 2024, les bénévoles ont ainsi pu bénéficier de formations aux premiers secours pour les enfants, à la réanimation cardio-pulmonaire (assuré par Daniel, qui a appris cela grâce à sa formation aux scouts) ou encore à des ateliers éducatifs...
Qui sont les familles aidées par Intiwawa?
Les familles aidées vivent logiquement à Mollebaya, où est implanté la Casa Intiwawa.
La plupart des habitants de cette petite ville et des familles aidées ont un travail informel (et donc par définition instable et ne garantissant aucune sécurité de l’emploi) dans la construction de briques, un métier physiquement exigeant. Beaucoup des pères travaillent aussi dans les (nombreuses) mines de la région…
De nombreuses familles sont confrontées à des difficultés importantes, telles que l'instabilité financière, la violence domestique et un accès limité à des ressources et à une éducation de qualité.
Les enfants aident souvent leurs parents dans leur travail, ce qui les prive de temps pour aller à l'école, et les expose à des situations potentiellement dangereuses, avec un impact négatif sur leur développement mental et émotionnel.
Beaucoup des mères sont quant à elles victimes de violence domestique, mais étant dépendantes financièrement de leur mari, elles ne voient souvent d’autre alternative que de rester avec lui malgré tout. Les enfants étant également victimes de cette violence domestique.
Chez Intiwawa, la relation instaurée avec la famille est long terme : les enfants qui viennent chez Intiwawa le font souvent depuis plusieurs années.
Intiwawa, c’est aussi une affaire de famille : certains participants sont frères et sœur, d’autres cousins etc…
Mais il y a bien sûr des règles à respecter : si un enfant manque trop longtemps, on prévient les parents que peut être qu’il ne pourra plus venir ensuite pour laisser sa place à un qui viendrait de manière plus assidue, car la liste d’attente est très longue…
Les activités proposées dans le cadre de Vacaciones Utiles
Sorte de centre aéré, le programme remplace le programme Yachay pendant les grandes vacances d’été.
Chaque matin du lundi au vendredi, jusque 12h30, des activités étaient organisées pour la trentaine d’enfants présents, divisés en 3 groupes de 10 par tranche d’âge (6-8 ans, 9-11 ans, 12-15 ans), avec 3 ateliers par groupe :
Art : des arts plastiques, du théâtre… Les élèves devaient par exemple faire une sorte de tableau vivant collectif par groupe, et les autres groupes devaient deviner quelle scène ils essayaient de faire ! On a eu droit notamment à la fameuse scène du Titanic, et c’était très, très marrant ! Le tout organisé par Daniel, toujours plein de super bonnes idées d’ateliers, et d’idées & conseils pour les aider)
Sport : balle au prisonnier ou autres jeux universels dans le square d’à côté (le terrain de foot étant malheureusement trempé à cause de la saison des pluies lorsque j’y étais). Le tout au milieu de chiens errants jouant en même temps que les enfants, un joyeux bordel qui fait que j’aime tant l’Amérique Latine !
Cinéma : un film par niveau se préparait, avec préparation de costumes et accessoires fait main, le tout filmé au smartphone. Autour de Tom & Jerry (pour les petits), Fast & Furious pour les moyens et Mathilde (Roal Dahl) pour les grands.
A chaque pause, les élèves se retrouvent par ailleurs autour du baby foot au centre de la Casa, vrai lieu de rencontre entre groupes, petits et grands. Avec parfois une balle rafistolée avec du scotch, système D oblige!
Chaque vendredi, une activité distincte était organisée.
Le vendredi où j’y étais, c’est carrément un escape game qui a été organisé par Daniel dans l’une des salles de classe de la Casa Intiwawa avec les moyens du bord ! Et franchement, c’était une réussite totale !
J’étais bluffée, et très amusée de voir les enfants se prendre au jeu, à ramper avec leurs armes factices (entre des béquilles ou des « frites » de piscine devenant fusil d’assaut ou des équerres faisant office de revolver) pour entrer dans une pièce obscure où étaient disséminés des messages codés à déchiffrer et qui leur permettraient de sortir de la pièce…
Le tout sur fond de bande-son de musique de guerre dénichée sur You Tube et diffusée à fond les ballons sur des enceintes géantes… avec même en musique finale la célèbre BO de Mission Impossible lorsqu’il ne restait plus que quelques secondes pour sortir…
On s'y serait vraiment cru (et les élèves s'y croyaient à fond)
12h30 : l'heure de l'encas
Puis vers 12h30, les enfants recevaient quelque chose à manger, avec là encore une débrouillardise maximale !
Soit quelque chose de cuisiné (une soupe préparée par Christian, le cuisinier remplaçant d’Isadora en été, qui a réussi la prouesse de nous concocter une délicieuse soupe au poulet / œuf / nouilles avec même de l’oignon chinois pour 30 personnes, ou un gâteau au yaourt à l’orange…
Soit un encas pas cuisiné, comme le 3ème jour où j’étais de visite puis nous n’avions plus d’eau (ce qui arrive régulièrement notamment pendant la saison des pluies), ni de gaz (bonbonne terminée, un malheureux hasard). Système D oblige, ni une ni deux il a été décidé de préparer des tartines confiture de fraise / beurre (fondu au micro onde, attention…) avec du pain de mie qui allait se périmer très bientôt.
Dans l’enceinte de la Casa Intiwawa, il y a aussi en fil rouge des éléments pédagogiques pour aider les enfants à adopter les bons réflexes, comme par exemple via des affiches accrochées au mur posant les bases d’un apprentissage de la vie en groupe et autour de la communication non violente (cf le « feu » rouge / orange / vert où chacun doit se positionner selon son état de stress). Ou le fait d'acquérir le réflexe de se laver les mains après être allé aux toilettes et avant de manger (pas toujours facile malheureusement car en période de forte pluie - notamment pendant la saison des pluies qui s'étend chaque année de fin décembre à fin mars en gros, l’eau est souvent coupée dans la région... mais heureusement il y a des réserves d’eau de pluie stockées dans des sortes de citernes) etc…
Quelques anecdotes sur les enfants qui en disent long
Comme je l’ai déjà dit, j’ai été super touchée par les enfants et ados du centre.
Chacun à leur manière, avec sa personnalité, m’a émue.
Voici néanmoins quelques anecdotes autour de quelques enfants assez représentatives de ce que j’ai pu ressentir. Et qui font réfléchir, et relativiser.
L’un des élèves, Roy est sourd-muet. Je ne m’en suis même pas aperçue tout de suite, tellement les enfants jouent avec lui sans difficulté et avec bienveillance (au vrai sens de ce terme aujourd’hui galvaudé). Les élèves lui miment ce qu’ils peuvent et globalement la communication se fait bien. Pour le reste, il agit par mimétisme et suit les autres (ex : pour jouer à l’escape game etc). Et ça se passe bien!! Et de nombreuses activités ne nécessitent pas tant que ça d’entendre ou de parler : il adore jouer au babyfoot par exemple. J’avais d’abord été intriguée par son regard pénétrant : j’ai mieux compris ensuite pourquoi ce regard était une manière de communiquer + importante encore. D’autant qu’il n’avait malheureusement pas eu l’occasion d’apprendre le langage des signes. Et qu’apparemment, son père était aussi sourd muet, et sa sœur aussi.
Un autre élève, un des « grands » a glissé dans la boue en jouant au foot. Son maillot et son short en étaient remplis. Il s’est mis à pleurer. J’ai d’abord trouvé sa réaction étonnamment excessive vis à vis de ce qui venait de lui arriver. Avant de comprendre que ce qui le faisait pleurer, c’était la peur de se faire frapper par sa mère à cause de ce maillot qu'il avait sali - pourtant bien malgré lui. Ce qui m’a tristement rappelé que la violence domestique était très fréquente au Pérou, et a a fortiori dans les communautés les + pauvres comme Mollebaya.
Un troisième élève, d’habitude si joyeux, s’est mis à pleurer car il n’arrivait vraiment pas à terminer sa soupe. Il ne lui restait pourtant qu’une cuillérée à peine, mais ne parvenait pas à en venir à bout. Or, il lui avait semblé qu’un des bénévoles lui avait ordonné de terminer sa soupe pour pouvoir rentrer chez lui (ce qui habituellement n’était pas la consigne : si vraiment l’enfant semblait ne pas arriver à finir, il ne fallait pas le forcer non plus). Ce sentiment de ne plus comprendre les règles, d’avoir l’impression que les règles du jeu avaient changé au fil de l’eau, était ce qui l’avait fait pleurer.
Ca m’a rappelé à quel point il est difficile de placer le curseur au juste milieu entre le fait d’initier dès leur plus jeune âge les enfants à des saveurs moins évidentes que la junk food (comme le salchipapa (le plat préféré de nombreux enfants, mélange de frites, de saucisse industrielle découpée en morceaux et de ketchup) - comme des fruits, légumes etc et le fait de sensibiliser au fait que la nourriture ne doit pas être gâchée vs le fait de ne pas le forcer si réellement il n’aime pas ce qu'on lui fait manger (au point parfois d'en rester traumatisé - pour ma part j'ai été dégoûtée à jamais des épinards à cause de celles servies à la cantine)
Les bénévoles m’expliquaient par ailleurs qu’il était déjà arrivé que les enfants jettent « discrètement » la nourriture qu’on leur avait servi à manger, un gâchis d’autant + dérangeant dans un pays où une grande partie de la population est pauvre, voire très pauvre. Ce qui, évidemment, n’est pas acceptable.
Budget et partenariat stratégique
Budget
En 2024, Intiwawa a perçu un revenu total d’environ 80 000 soles péruviens (l’équivalent de 20 000 euros), dont + de 90% provient de l’antenne allemande (et ses donateurs particuliers allemands et européens notamment)
Cet argent sert avant tout à financer le projet Yachay (le programme central d’Intiwawa) mais aussi les frais d’administration et de fonctionnement.
Makro : un partenariat stratégique
A noter que depuis 2024, excellente nouvelle : les frais liés à l'achat de nourriture a considérablement baissé, grâce à un partenariat méga stratégique noué avec une chaine de supermarché du coin, Makro.
Ce partenariat représente une économie très importante de frais car nourrir 30 personnes 5 jours par semaine ce n’est pas rien, et cela a un coût, vous vous en doutez...
Chaque semaine, Isadora (la cuisinière) va chercher les stocks de produits donnés par ces magasins (souvent des produits sur le point de périmer, que ce soient des produits « frais » ou industriels), puis gère les stocks, établissant les menus au gré des produits risquant de périmer ou de s’abimer en premier.
Quand elle récupère de gros stocks de produits sur le point de se périmer, les enfants (ou leurs parents) emportent avec eux les produits pour toute la famille
3, 2, 1...: aidez!! A vous de jouer...
Chez Intiwawa, les besoins sont nombreux, et il y a différentes manières d'aider, selon ce que vous pouvez...
Les meilleurs moyens d'aider sont :
- les dons
Vos dons (en soles, dolars, euros...) seront 100% utiles, puisque 100 % des dons sont reversés à leurs projets.
Par ailleurs, n’oubliez pas qu’en France, ces dons sont déductibles à 66% des impôts !!
Pour donner, c'est ici
Si vous souhaitez faire un don pour un programme spécifique, l'administration ou les frais généraux, vous pouvez envoyer un e-mail à director@intiwawa.com
Mais vos dons en nature seront + que bienvenus aussi : matériel informatique (notamment ordinateurs), nourriture, fourniture scolaire…
- le bénévolat :
Pour le bénévolat, les postes vacants sont disponibles ici
Les critères ? Avoir une disponibilité de 3 mois et un niveau d'espagnol équivalent au B1.
Si vous passez par Arequipa et que vous êtes disponible moins longtemps et avez envie de vous rendre utiles, contactez-les ! Ils ont toujours besoin de bras !!
Pour les postes de coordinateur, les exigences sont plus spécifiques en fonction du poste, avec dans tous les cas un engagement minimum de 6 mois.
Infos Pratiques
Elle se trouve à San Isidro, à côté de Mollebaya, à 45 minutes d’Arequipa
Pour y aller, prendre le bus T depuis le nouveau quartier de José Luis Bustamente Y Rivero et descendre à San Isidro.
Coordonnées GPS : -16.496439037771726, -71.5003297058956
Vous ne serez assurément pas déçus par ces enfants (et adultes) du soleil!!
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